Kraa de Sokal

Publié le par librairie glenat

Dans une Amérique en pleine industrielle, une petite ville au nord, peut-être du côté de l'Alaska, prend un essor sans pareil. Les hommes sont avides d'expansion et de réussite. Au fond de la vallée, il y a un observateur étrange à cette soudaine agitaion : Kraa, l'aigle légendaire.

 

Kraa t1 La vallée perduekraa.jpg

Dessin, scénario et couleurs de Benoi Sokal

Éditions Casterman

 

Cet album, c'est avant tout la chronique de la destruction annoncée de la vallée dans laquelle vit une tribu séculaire et son écosytème. Les hommes avides de pouvoir et de richesse veulent mettre la main sur la vallée et son potentiel économique. Dit comme celà, on se dit que nous voilà face à une nouvelle fable écologique comme on a pu en lire régulièrement, mais si le côté écologique est bien présent en toile de fond, le propos semble bien ailleurs, car les vrais héros de cet album sont Kraa, jeune aigle quasi légendaire et Yuma, jeune indien, autochtone de la vallée aux attributs étrangement chamanique. Ces deux personnages oint tissé un lien, et c'est ce lien le vrai sujet de l'album.

 

Un retour réussi

 

Pour Benoit Sokal, c'est un retour à la bande dessinée. En effet, l'excellent créateur de la série Canardo s'est aventuré depuis quelques années du côté du jeu vidéo, les derniers Canardo étant réalisé par Pascal Regnauld. D'ailleurs il pense que l'avenir de la BD numérique serait à chercher du côté du jeu vidéo...

Et ce retour se réalise à nouveau par le biais d'un animal : l'aigle Kraa.

La réussite de l'album tient en ce personnage. Chaque planche où il apparait se trouve comme transfiguré, l'aigle majestueux éclabousse de sa classe tout l'album. Et le caractère étonnant de l'album s'exprime par sa violence. Ici, la violence des industriels est froide, cruelle, aveugle. Et à cette violence, Kraa et Yuma répondent également par une violence, ce parti pris est-il défendable ? Toujours est-il qu'il est difficile de ne pas prendre parti pour le jeune amérindien et de l'aigle...

Côté dessin, Sokal réussit particulièrement toutes les planches montrant le grand aigle. On ne peut pas en dire autant des quelques scènes d'intérieurs qui parraissenet très en dessous du reste de l'album. Le dernier point concerne la couleur, et là, il faut avouer que Benoit Sokal tape un grand coup. Le travail sur les textures est excellent, poussière, neige, particules de pollution, tout cela semble palpable. Belle réussite.

Un des tout meilleurs albums de cette rentrée.

 

Benjamin

Publié dans Nos Chroniques

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H
<br /> <br /> Il me tente bien celui ci !! Pour les lundis découvertes, ça serait super de nous faire découvrir des maison d'édition BD !!<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Oui, j'y réfléchis actuellement :D<br /> <br /> <br /> Tu as des exigences particulères concernant ce type d'article (forme iconographies...)<br /> <br /> <br /> Benjamin<br /> <br /> <br /> <br />