Jour J, tome 3 à 5. Série de Pécau, Duval et Blanchard

Publié le par librairie glenat

Suite de ma chronique sur la série Jour J. Aujourd'hui : le dyptique Septembre rouge/Octobre noir et Qui a tué le président ?

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Jour J

Scénarios de Jean Pierre Pécau, Fred Duval et Fred Blanchard

Dessin tome 3-4 : Florent Calvez

Dessin tome 5 : Colin Wilson

 

 

Tome 3 et 4 : Septembre rouge et Octobre noir.

 

Jour-J-tome-4-Octobre-noir-uchronie.jpgIci, l'idée repose sur l'invasion en 1914 de la France par l'Allemagne du Kaiser. Pas de grande guerre de tranchées, pas de traité de Versailles, non rien de tout cela puisque la guerre est très rapide. La clé de cette victoire éclair : la bataille de la Marne, les français y subissent une cuisante déroute qui mènera à l'occupation prussienne et le défilé de leurs troupes sur les champs Élysée. Mais Clémenceau a une arme dans sa manche : Bonnot... oui Bonnot, l'anarchiste; Il va l'envoyer sur le terrain ennemi afin d'essayer de retourner la situation.

 

Je reprochais hier aux deux premiers volets de Jour J d'être bien trop court et de laisser un gout d'inachevé. Ici, on va donc prendre son temps. Vous allez penser que je ne suis jamais content, mais là aussi, ça ne colle que moyennement. L'intrigue traine en longueur et les rebondissements finissent par être lassant. Côté graphique, si Florent Calvez s'illustre par de bons décors, ses personnages et ses couleurs ne me convainc guère. Si j'ai eu une sensation d'insuffisance sur les deux premiers tomes de la série, ce dytique ne m'a que très vaguement accroché.

 

Tome 5 :

Nixon a battu JFK aux élections de 1960. Il est même réélu quatre ans plus tard. jour_j-tome-5.jpgEn 1968, il réclame un changement de constitution afin de pouvoir briguer un troisième mandat... Nixon au pouvoir dès 1960, là aussi les implications sont colossales. Et les scénaristes s'en donnent à cœur joie.

 

Voilà enfin l'album référence de cette série. L’intrigue est complexe mais on sent que les auteurs ont pris la pleine mesure du concept uchronique. Alors oui, la complexité de l'intrigue et l'utilisation un peu brouillonne des flash-backs et autres ellipses, alourdissent un petit peu le récit. Mais ne gâchons pas notre plaisir, c'est nettement le meilleur album de la série.

Et côté dessin, Colin Wilson réussi un excellent travail. Son graphisme est parfait pour ce type de récit. Après avoir dessiné cinq tomes de La jeunesse de Blueberry ou encore la série de polar noire Du plomb dans la tête, Colin Wilson réalise une fois de plus un travail très juste et très efficace. Appuyé par une très bonne colorisation, cette album, même si il n'est pas parfait, est nettement au dessus du lot.

 

Un dernier petit mot sur cette série : les couvertures sont formidables.

 

 

Benjamin

 

Chronique publié dans le cadre du Winter Time Travel :

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Publié dans Nos Chroniques

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