La vierge froide et autres racontars

Publié le par librairieglenat.over-blog.com

Nous sommes un dimanche après midi, un dimanche pluvieux.

Tranquillement installé dans votre fauteuil, vous goutez au calme de cette fin de journée. Le bruit de la pluie et de l'extérieur vous arrive comme étouffé par du coton. Sur la table, près de votre fauteuil, fume une théière d'où s'échappe une douce odeur de canelle. Quelle meilleur instant pour bouquiner tranquillement ?

Vous attrapez le premier album de votre pile de BD en retard.

L'ouvrage est épais mais, agréable au touché, il s'agit d'un livre publié par les éditions Sarbacane. Allez, il est temps de s'y plonger...

 

La Vierge froide et autres racontars

Par Gwen de Bonneval et Hervé Tanquerelle d'après Jørn Riel.

 

 

SO58-vierge_Froide-cover.jpgCet album, en noir et blanc, est découpé en sept chapitres qui racontent sept "racontars".

Un racontar se définissant ainsi : "c’est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. À moins que ce ne soit l’inverse". Dixit Jørn Riel.

Pour mémoire, Jørn Riel a passé de nombreuses années en compagnie des trappeurs danois du Groënland.

 

Ces racontars sont donc des anecdotes du quotidien des trappeurs. Et leurs quotidiens, c'est le froid, la nuit qui semble éternelle, la chasse, la solitude et l'isolement. Mais malgré cet isolement, ces trappeurs représentent une véritable communauté et qui dit communauté, dit règles, codes et autres rites sociaux.

Jørn Riel a, sur ces trappeurs, un véritable regard sociologique, néanmoins, il sait retranscrire leur profonde humanité.

 

La tâche de transmettre cet univers n'était pas évidente pour la paire Gwen De Bonneval (scénario) et Hervé Tanquerelle (dessin) mais pourtant ils y parviennent avec grand talent. Les différents portraits de ces personnages hauts en couleurs est réjouissante, on se surprend souvent à sourire devant les élucubrations de l'un ou de l'autre. Des extravagances, on ne retient au final que l'étrange poésie qui se dégage de cet univers extrème très masculin mais adoucit par l'assurance de n'être pas seul dans cette immensité glaciale et blanche, et que quoi qu'il arrive, cette communauté existe. Le dessin d'Hervé Tanquerelle se prête parfaitement à cet univers,

 

Un album très riche et très agréable à lire que je recommande... chaudement.

 

Benjamin

Publié dans Nos Chroniques

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