La Route de Cormac McCarthy
Dans un monde post apocalyptique, recouvert de cendres, les humains survivants sont réduits à de pauvres êtres cherchant le moindre abri, la moindre ressource comme un chercheur d'or du XIXème siècle. Accroché à leurs pauvres possessions, ils doivent affronter la pluie, la neige, le froid, la cendre ainsi que les groupes de sauvages cannibales qui errent.
La route
Cormarc McCarthy
Édition Points Seuil
On suit dans ce monde en ruine et devastation un homme et son fils. On ne connait d'eux que le strict minimum. Lui est "l'homme". Le fils est "le petit". On sait que cet homme a eu une femme, dans un passé qui semble aussi éloigné que la nuit des temps, mais rien d'autre, quel métier exercait-il, où vivait-il ? Cela n'a plus d'importance. Que s'est-il passé ? Pourquoi ? Qui, comment ? Hiver nucléaire ? Catastrophe naturelle ? On ne sait rien de tout cela, on ne peut faire que de vagues suppositions, mais point de réponse. L'important n'est pas là, seul l'homme et le fils comptent. Ce monde en ruine est glaçant et terrifiant.
Cormac McCarthy est un géant de la littérature américaine, les cinéastes ne s'y sont pas trompés en adaptant No Country For The Old Men (frères Cohen) ou La Route (avec Viggo Mortensen). Ses oeuvres ont marqué des générations de lecteur avec notamment Méridien de sang qui narrait la dérive sanglante d'un adolescent (connu seulement sous le nom de The Kid, à l'image de l'homme dans La Route) avec une violence inouïe tout en faisant des desciptiins brillante et poétique des paysages américains.
Si Méridiens de Sang revisitait le polar, No Country For Old Men, le western, La route s'attaque à la SF post apocalyptique, d'une manière finalement plus brutale et sombre que n'importe quel bouquin post apo classique,
La Route frappe par sa noirceur, c'est un livre sans espoir où les hommes ne sont réduit qu'à des êtres uniquement animé par l'instinct de survie au point d'en perdre toute humanité. Le rythme hypnotique des phrases et des "chapitres" accentuent cette étrange impression, avec une sorte d'urgence, ce course entre l'Homme et la mort.
La Route est un roman qui marque. Glaçant, poignant, étrange des fois, il ne peut d'aucune manière laisser insensible.
A recommander sans hésitation.
Benjamin
Cette chronique s'inscrit dans le challenge Fin du monde du Dragon Galactique