Honor Harrington de David Weber
On continue notre exploration du space opéra plutôt militaire avec la saga créée par David Weber : Honor Harrington.
Honor Harrington
David Weber
Série en cours, 4 tomes parus en poche 12 parus à l'Atalante
La saga Honor Harrington débute en France en 1999, six ans après la première publication américaine.
Honor Harrington est une jeune capitaine de frégate de la flotte royale de Manticore. Sa première affectation en tant que capitaine la menera dans le lointain système de Basilic. Système en dehors de tous les grands centres d'intérêt de la galaxie. Le seul intérêt semble être le terminus d'un trou de ver, voie usitée par les vaisseaux spatiaux pour circuler dans l'hyper-espace.
Muni d'un vaisseau hors d'âge et mal armé, Honor devra affronter l'hostilité de son équipage qui la pense responsable de cet exil aux confins de la galaxie, elle sera également aux prises avec les autorités locales, qui la voit comme une empêcheuse de tourner en rond bien mal venue.
C'est dans ce contexte que Honor découvrira l'existence des manigances de la part de la puissante république de Havre qui aimerait s'emparer de ce terminus qui pourrait s'avérer stratégique dans un avenir proche.
Quasiment seule contre tous, Honor Harrington va devoir sacrément improviser...
Manichéisme, quand tu nous tiens...
Comme dans la Flotte perdue que je vous ai précédemment présenté, on a un univers de science fiction qui semble relativement binaire : des méchants (ici la République de Havre, dans la Flotte perdue Les mondes Syndiqués) qui ressemblent étrangement à une puissance type ex-URSS avec son fonctionnement totalitaire et des gentils (l'alliance de la Flotte Perdue ou le royaume de Manticore de la saga Harrington) qui ressemble étrangement à l'occident ou le royaume britannique.
Les deux récits sont ponctués par de vastes combats spatiaux qui empruntent beaucoup au langage de la marine et des combats navals du XIXème, avec également un affrontement entre la force brute (les méchants) et la ruse, l'intelligence et l'astuce (les gentils). En dehors de ces deux éléments, les univers sont très différents, là où Jack Campbell reste très vague, David Weber décrit quant à lui un univers avec grande précision.
Le background, toujours le background !
Ici la toile de fond géopolitique est décrite avec moult détails, de même le fond "historique" est également bien étudié, donnant une consistance importante à l'univers. De plus, les évolutions technologiques sont abordées avec une touche scientifique très bien traitée, les évolutions scientifiques parraissent plausible sans toutefois basculer dans un "hard science" ardu.
De ce fourmillement de détails, on peut malheureusement regretter quelques longueurs dans le récit, mais ne nous plaignons pas, c'est ce qui donne toute sa profondeur à cet univers.
En dehors de cet aspect, qui avouons-le, est une des forces de la Saga Harrington, les scènes d'action telles que les batailles et les moments clés sont particulièrement réussis et haletant. Après un tome, vous ne pourrez plus vous passer d'Honor Harrington et de Nimitz, son chat Sylvestre.
Benjamin