Flashforward de Robert J. Sawyer
2009. Une expérience a lieu au sein de l'accélerateur de particule du CERN : le LHC (Large Hadron Colliser). A 17 heures précises, l'expérience est lancée. S'ensuit un étrange blackout de trois minutes pendant lesquelles, l'humanité entière entrevoit trois minutes de son futur.
Flashforward
Robert J. Sawyer
Edition Milady
La majorité d'entre nous connaissent Flashforward par le biais de la série. Lancée dans un beau tonnerre médiatique à l'américaine, cette série devait succéder à Lost et être le nouveau phénomène. Visiblement, les américains n'ont pas adhéré et l'audience n'est pas suffisante. En conséquence de quoi, la série s'achève avec l'épisode 22, ultime épisode de la saison 1.
Mais avant de devenir une série "bide", Flashforward a été un roman publié en 1999 par le canadien Robert J. Sawyer. La série est une adaption et ne colle pas à 100% au roman dont l'auteur à participer à la scénarisation.
Hard Science à bloc !
Le roman est habilement découpé en trois parties : le flashforward, les explications et enfin le dénouement. Ce découpage est efficace, il laisse le temps aux personnages d'être développés et à l'intrigue de prendre corps peu à peu. Robert J. Sawyer laisse une grande place aux explications scientifiques. En cela il s'inscrit complètement dans le mouvement dit "Hard Science" de la science fiction. Ici, pas de voyages sidéraux à tort ou à travers, de rayons lasers époustouflant, tout doit pouvoir s'expliquer par une démonstration scientifique, et l'auteur ne s'en prive pas.
L'auteur canadien a déjà montré son attachement à ce "courant" de la science fiction notamment avec "Calculating God" qui mettait en scène un extra-terrestre et un scientifique, l'E.T. démontrant au très terre-à-terre humain que tout venait d'une même conception (scientifique) d'un dieu global... Il existe des exemples plus connu de Hard Science comme le cycle Fondation d'Isaac Asimov (bien que l'aspect hard science n'y soit pas prépondérant), la trilogie de mars de Kim Stanley Robinson ou à la limite le Spin de Robert Charles Wilson dont je reparlerai bientôt.
C'est donc au final un très bon roman, ne vous laissez pas berner par la couverture très tape à l'œil de ce roman, on est dans de la SF pure et dure qui préfère une grande intelligence et une belle démonstration à une grosse scène d'action.
L'anecdote qui tue !
A noter que le titre est en un seul mot, la nuance paraît anecdotique, mais il faut savoir que le fait de couper Flashforward en deux (flash forward) a été une décision du département graphique de l'éditeur américain. Décision qui a mécontenté Robert J. Sawyer, celui-ci a fini par avoir gain de cause, il semblerait que Milady n'ait pas été au fait de cette petite querelle, sinon, ils auraient peut-être évité de couper le titre en deux mots...
Benjamin