Et si on parlait de Thor ? Première partie. Par manu

Thor, le dernier film produit par les studios Marvel, est sorti dans les salles obscures le 27 avril, l’occasion pour Panini Comics, détenteur de la licence en Europe, de sortir de nombreux titres sur le dieu du tonnerre. Mais avant d’effectuer un petit tour d’horizon sur ces diverses parutions, il apparaît nécessaire de consacrer quelques lignes au parcours éditorial de ce super-héros atypique.

 

Le Thor de Marvel, c’est qui ?

Thor est le plus puissant des dieux d’Asgard. Mais son comportement arrogant finit par lasser Odin, son père et maître des cieux, qui décide de lui ôter ses attributs divins et sa mémoire avant de le bannir sur la terre du XXème siècle sous l’apparence d’un médecin chétif et boiteux, Donald Blake. Le réel dessein du monarque n’est pas tant de punir son fils que de le confronter à la difficulté d’une vie de mortel afin de lui apprendre l’humilité, condition indispensable pour qu’il accède à la sagesse dans l’usage de ses pouvoirs. Quand le fils rebelle est jugé digne, il retrouve enfin son marteau d’uru, Mjolnir, recouvre ses pouvoirs divins et devient le protecteur des faibles.

Telles sont les bases ambitieuses jetées en 1962 par Stan Lee et Jack Kirby, les mythiques fondateurs du Marvel Universe. Le reste appartient à l’histoire : Thor, c’est plus de 600 épisodes parus aux Etats-Unis, sous la houlette d’auteurs plus ou moins talentueux. L’occasion pour ces derniers de dépeindre des aventures mythologiques et cosmiques toutes plus démesurées les unes que les autres. Alors que Spider-Man et Daredevil se disputent la protection de New York, le terrain de jeu de Thor n’est rien moins que… l’univers !

Alors, qu’est-ce qui est disponible aujourd’hui ?

Thor – volume 1 : Renaissance (Panini – Marvel Deluxe – 280 pages – 28 euros)

Thor est mort, mais la terre a besoin de lui. Rien de plus simple, il lui suffit de… renaître, avec l’aide de son tout premier alter-ego, Donald Blake. S’en suit une quête pour retrouver les dieux d’Asgard disséminés partout de par le monde. Ceci est le premier volume de la série relancée en 2007 par J.M. Straczynski, le second, qui conclura la saga, étant prévu pour la fin de l’année. L’histoire y est assez lente, privilégiant la contemplation à une action débridée. Pour autant, cette dernière n’est pas totalement oubliée, et Thor se voit notamment opposé à Iron Man et au Destructeur au travers de pages enlevées. C’est Olivier Coipel, dessinateur français, qui s’occupe brillamment de la partie graphique, et c’est incontestablement le point fort de ce titre.

Thor – Si Asgard doit périr (Panini – Best of Marvel – 224 pages – 23 euros)

Voici une histoire beaucoup plus ancienne, puisque datant de 1975. A l’époque, le côté « plus grand que nature » des comics était davantage assumé, et le mode de narration était nettement plus compressé. Du coup, en 12 épisodes, Thor affronte plusieurs menaces indicibles à travers le temps et les mondes ; et combat des adversaires tous plus invincibles les uns que les autres. Bref, le propos n’est pas de discuter de la place des dieux dans le grand mystère de la vie, mais bien de se consacrer à l’action pure ! Et quand c’est le légendaire « Big » John Buscema, inégalable illustrateur du surfer d’argent et de Savage Sword of Conan, qui est aux crayons, on ne peut bouder son plaisir. Du très bon boulot.