DE BRIQUES ET DE SANG
Scénario : Régis Hautière
Dessins et couleurs : David François
Dessin de l'épilogue : Pierre-Henri Gomont
Le Familistère de Guise se situe au centre de la ville de Guise, il s'agit là d'un ensemble de logements organisés autour d'une cour couverte centrale, un véritable lieu de vie communautaire qui reprend ainsi le modèle du Phalanstère de Fourier. Jean-Baptiste Godin est un industriel idéaliste qui eu l'idée de créer ce lieu de vie pour tout le personnel de sa manufacture de fabrication de poêles en fonte, poêles qui équiperont tous les logements. Petit à petit des aménagements sont faits et de nouveaux bâtiments sont construits accueillants : nurserie, école mixte, buanderie, théâtre, piscine...
Cet ensemble était géré en autogestion dans lequel hygiène, participation sociale et valeurs éducatives faisaient bon ménage où chaque ouvrier était un copropriétaire. Il y avait aussi de petits magasins tels qu'une boulangerie, une boucherie ou encore une épicerie qui permettaient aux familles de rester dans le familistère. A son apogée l'usine comptait jusqu'à 1 500 ouvriers. La construction du familistère commença en 1858. Aujourd'hui ce bâtiment se visite et si vous voulez en apprendre plus sur le sujet :link
Aristide Latouche est retrouvé la gorge tranchée dans le jardin du familistère, il s'agit donc bien d'un meurtre... Un journaliste du journal l'humanité, va enquêter dès lors qu'un deuxième meurtre va avoir lieu. Les notables veulent l'éloigner du familistère mais aidé d'Ada Volsheim, fille d'un des ouvriers de l'usine, il remontera au cœur de cette intrigue.
Le scénario est très bien monté, l'histoire se déroule sur un bon rythme et le familistère donne toute sa dimension à cette intrigue policière où chacun cache quelque chose. Pour parvenir à dénouer ces meurtres, les deux héros entreront dans l'intimité des familles et dans leur tragédie... Le dessin de David François est particulier, surtout sur les personnages, mais l'impression du début de voir tous les personnages avec le même visage s'efface vite dès lors que l'on attaque la lecture. L'atmosphère qui se dégage de son trait se conjugue très bien avec l'histoire. Le familistère est toujours présent et on découvre un lieu assez impressionnant !