Aberzen
Le lundi, pour le libraire, c'est un peu le repos du guerrier, c'est un peu le jour où le fana de Bd qui est en lui, va faire un tour tranquillou dans sa bibliothèque pour en ressortir un album qu'il n'a pas touché depuis un bout de temps. Et aujourd'hui, c'est Manu qui m'a donné idée de ma lecture matinale. C'est donc devant une tasse de café que je relis Aberzen.
Aberzen.
Série terminée en quatre tomes.
Scénario et dessin de Marc N'Guessan. Couleurs de Christophe Gibelin.
Edition Soleil.
Nous voici directement plongé dans un univers original. Le peuple dominant découle d'une sorte de plantigrade se tenant sur deux pattes. Des ours humanoîdes en gros.
Ces ours semblent doué pour le travail minier. et c'est au coeur d'une mine que débute notre histoire. Des mineurs ont découvert une nouvelle galerie, et en creusant, ils tombent sur une immense salle. mais stupeur, cette salle contient des oeufs. Ce sont des oeufs Krékerses, de sortes de gros insectes particulièrement virulent et aggressifs. Ces oeufs vont éclore, et là, c'est le drame...
En parralèle, on suit un groupe d'individu dans un endroit qui semble très éloigné de la mine de nos ours. Ce groupe se prépare à un évènement important, mais quoi donc ? Ces évènements sont-ils liés ?
Aberzen est une série très singulière qu'il faut appréhender dans son ensemble et surtout ne pas se laisser aller à un jugement hatif concernant exclusivement le premier tome.
Certains ont trouvés ce premier tome un peu longuet et n'ont pas persisté. C'est à mon sens une erreur. il est vrai qu'il y a quelques longueurs dans ce premier tome plutôt introductif, et qu'on est baladé sans trop savoir où l'on va. Cette impression d'être quelque peu perdu persistera de toutes manières pendant les trois premiers tomes. C'est au cours de l'ultime volet que l'histoire prendra toute sa dimension et qu'elle laissera éclater sa maestria; Comme beaucoup d'histoire complête, il est impératif de prendre l'oeuvre dans son ensemble et ne pas la parcelliser. Aurait-on idée de juger universal War One uniquement sur le premier tome ? Non ! Ce serait passer à côté d'un chef d'oeuvre ! Sans qualifier Aberzen de chef d'oeuvre, on a là une histoire conçue dans sa globalité avec intelligence et pertinence.
Cet univers aux allures graphiques d'héroic fantasy est très riche et très réussi par ses décors plutôt originaux, ses créatures qui ne paliront pas devant les créations de Léo (Aldébaran) et sa haute tenue scénaristique. Le dessin de N'guessan est très agréable avec une jolie couleur très approprié mais on regrettera quelques fois d'avoir des difficultés à se retrouver entre certains personnage notamment sur le tome 3, mais ce défaut de lisibilité reste tout de même plutot mineur.
Si vous voulez découvrir une série terminée, une série étonnante, avec un scénario au final assez complexe, Aberzen est un bon choix.
Benjamin